Les forces du bien se réunissent de nouveau à Palanthas afin de faire part, partiellement, des avancées de leur quêtes. Les héros sont presque sûrs de l’emplacement de la pierre verte et s’organise donc pour y aller. Rirefeu, Marche-Mort, Lautrec, Léonie et Easthril sont envoyés à la tour de Tan, près de Loanthïr, par Par-Salian, pendant que les autres héros organisent la bataille à venir.
La tour et les jardins du mystère, nom donné à la forêt qui protège ce sanctuaire, laissent partir sans encombre les héros qui se dirent vers la cité. En chemin, ils croisent des habitants qui les reconnaissent, heureux de revoir les héros de leur région. En discutant, Rirerefeu apprends que plusieurs personnes, dont des enfants, l’ont vu passer 5 minutes auparavant, en train de courir. C’est assez intriguant mais, pour l’heure, rien ne permet d’avancer sur ce mystère.
Arrivés aux abords de la Cité en reconstruction, les héros discuteront avec Angus, le bougon maître des égoutiers de la ville et Kaer Rust, le chef de la garde. Le temps de seller quelques chevaux et de se préparer à la future aventure qu’ils vivront à l’ancien Bastion, nos héros vaquent à leurs occupations, Marche-mort allant honorer les ancêtres et Rirefeu allant s’occuper des enfants qui jouent près du Murs des couleurs ; ces derniers lui confirmeront également l’avoir vu une demi-heure avant.
Après 2 heures de chevauchée, les héros atteignent le Bastion et traverse la faille temporelle près du mur d’enceinte. Ils arrivent dans le lieu, et le temps, qu’ils connaissent, c’est-à-dire une dizaine d’années auparavant. Cependant, du temps a passé et le bastion n’est plus un brasier ardent, mais semble davantage être en train de finir de brûler.
Après avoir étudié les lieux, nulles traces du chevalier de la mort Bruayne Braverameau. Cependant, les flammes qui brûlent encore sur le chemin de ronde des murs d’enceintes semblent étrangement vivace. Usant de perspicacité et de magie, ils comprennent que ce ne sont pas des flammes ordinaires mais des créatures ignées et en partie nécromantique. Ils décident de rejoindre ce chemin de ronde après d’âpres discussions, d’autant plus que la cour intérieure est sujette, de manière cyclique, a une sorte d’embrasement spontané, les mettant en danger s’ils y restent trop longtemps et qu’il en respire l’air ambiant.
Sur le chemin de ronde, les compagnons découvrent une douzaine de petites êtres démoniaques, diablotins recouverts de feu, bougeant de manière erratique et enflammant tout à leur proximité.
Marche-mort se rue le premier sur cette horde d’ennemis, appuyés par les autres compagnons Les diablotins se divisent en 2 groupes, 5 fuyants vers la salle de garde, laissant les 7 autres submerger littéralement le courageux kagonesti. Le combat est rapide et verra triompher les héros grâce à l’intervention de chacun et aux projectiles magiques de Léonie. Cependant, Marche-mort sera sévèrement blessé, brûlé par les flammes infernales. Easthril tentera d’arrêter les fuyards, mais en vain. Nos héros décident alors de redescendre dans la cour afin d'entrer dans le bâtiment principal, maintenant qu’ils ont compris le timing des explosions instantanées de la cour, vue d’en haut.
Dans ce bâtiment qu’ils connaissent déjà, le groupe se dirige immédiatement vers la chambre du commandant et y découvre, assis, Bruayne. Le chevalier de la mort susurre quelque chose à un petit oiseau qu’il tient dans les mains avant de le libérer. Le passereau s’envole et traverse le miroir de Takhisis qui se trouve également dans la pièce.
La tension est palpable et à mesure que la conversation avance, Bruayne se leve et saisi son épée à 2 mains. Il fait comprendre au groupe qu’ils peuvent traverser librement le portail, mais qu’il a prévenu, via l’oiseau, celui qui se cache derrière. Il ne révélera rien sur l’identité du destinataire, mis à part qu’il est, comme lui, un serviteur de Takhisis. La conversation s’envenime de plus en plus et Marche-mort, dans un état second, annonce qu’une vengeance a été demandée et se met en position de combat. Lautrec lui emboîte le pas instantanément. Bruayne semble également prêt à en découdre à 1 contre 5. Lautrec annonce alors au chevalier de la Mort comment il se nomme, ce qui fait exploser la rage et la Haine de Bruayne, annonçant un combat à mort.
La magie, les flammes et l’acier s’entrechoquent et s’entremêlent. Bruayne est un guerrier accompli, capable de prouesses surnaturelles, en utilisant notamment un double de lui-même fait de flammes bleues. Les héros enchaînent les sorts, passes d’armes et actes de bravoure, Lautrec parvenant même à sectionner l’avant-bras droit du Chevalier noir, grâce à son épée familiale, mais rien n’y fait, Bruayne conserve l’avantage et blesse gravement Marche-Mort. Une potion de soins avec le sceau de Par-Salian, en possession de la kender, lui donnera un peu de répit, bien qu’une marque d’étranglement de la poigne maléfique du chevalier lui restera à vie au niveau du cou.
Rirefeu cherche un moyen d’arrêter tout cela et, fouillant dans ses poches, elle trouve une clé qui irait parfaitement dans la serrure de la porte à sa droite. Ouvrant rapidement, elle arrive dans une petite salle dans laquelle trône une peinture de femme sur un chevalet. Elle tente d’interpeller Lautrec ou Bruayne, mais sans succès. Elle se saisit de la peinture, retourne dans la salle et menace de la brûler en la jetant dans l’âtre de la cheminée.
Bruayne calme alors le jeu et demande à Rirefeu de lâcher cette peinture. Mais, l’adrénaline du conflit est encore trop présente chez les combattants et la négociation tourne court, Bruayne préférant brûler lui-même la peinture et achever ce combat, même sans son épée et une main en moins. Il relâche alors toute sa haine et invoque un déluge de flamme dans la pièce. Léonie arrivera à maintenir ses contre sorts et dissipations afin de sauver tout le monde d’une destruction certaine. Mieux encore, elle arrivera également à donner un court laps de temps aux héros afin d’agir. Les 2 Kagonesti et Rirefeu franchiront le portail, espérant ne pas finir dans les abysses, Lautrec, quant à lui, profitera de ce court instant, alors que Bruayne l’a saisi de la main gauche et est en train de lui briser le cou, pour décapiter son adversaire. Bruayne disparaît alors dans, son corps s’embrasant pour ne rapidement laisser plus que des cendres et une armure noircie. Lautrec s’effondre alors à son tour, le cou brisé. Léonie tentera de comprendre ce qui arrive à son ami, mais rien ne semblera fonctionner mis à part remettre en place la pierre bleue qui semble avoir légèrement bougée sur le torse du chevalier. Soudain, elle ressent une terrible douleur et tombe à terre. Elle remarque que Lautrec revient dans ce monde mais elle se meut de manière bien trop lente, comme si elle était ralentie. Lautrec ne comprend pas ce qu’il se passe et, après avoir tenté de d’arrêter un éventuel drain de vie qu’il serait en train d’infliger sans le vouloir, il franchit le portail, espérant que s’éloigner serait la bonne solution. Hélas, cela ne fonctionne pas. Léonie réfléchit rapidement, alors que sa force vitale l’abandonne et elle pense que la proximité des 2 pierres de Takhisis a créé une sorte d’anomalie temporelle. Elle doit pouvoir se synchroniser en touchant quelqu’un ayant à la « bonne vitesse ». Elle rampe lentement vers le portail et parvient à le franchir.
Pendant ce temps, de l’autre côté du portail, Marche-mort, Easthril et Rirefeu sont en grande discussion avec un Dragon vert. Bien bavard et faisant preuve d’une grande condescende, le wyrm semble s’amuser la présence de son prochain repas. Marche-mort, le premier arrivé, tient la conversation et parvient à faire confirmer au Dragon qu’il possède bien la gemme verte, cachée sous l’une de ses écailles. Autour de lui, les âmes des anciens repas du dragon flottent, et seul Marche-mort peut les voir. Comprenant ce que cherche à faire le mange-poussière, les esprits cherchent la gemme et parviennent finalement à la désigner. Le Kagonesti déclare alors au dragon qu’il sait où se trouve la gemme et l’indique clairement à la cantonade. Easthril, utilisant les mots de pouvoir de la création, magie aussi vieille que les dragons eux même, réussit à embrouiller quelques instants l’esprit du Grand Vert. Rirefeu en profite alors pour arriver discrètement sous l’aile droite et, utilisant ses doigts agile, subtilise la gemme verte. Elle la sécurise alors dans l’une de ses nombreuses poches et, immédiatement, le Dragon réagit. Il donne un violent coup d’ailes pour s’élever, projetant Rirefeu vers le groupe et mettant tous les autres à terre, Léonie arrivant tout juste à travers le portail, le passage semblant l’avoir rétabli dans le bon tempo. Le dragon vert souffle alors un puissant jet d’acide sur le groupe et, malgré la boule de feu de la magicienne pour gêner la puissante créature, les dégâts sont terribles : le groupe entier est noyé dans les vapeurs corrosives destructrices. Seule Léonie s’en sortira vivante, mais sérieusement blessée, ne laissant que peu de doutes quant à son sort. Tout espoir étant perdu, elle ouvre la fiole du destin en sa possession, inhalant les vapeurs alors que le dragon vert s’approche d’elle.
Le temps reprend son cours, alors que Rirefeu récupère la gemme verte sous l’écaille du dragon. Les héros sont conscients de ce qui vient de se passer. Léonie traverse le portail et, reprenant sa vitesse normale, elle crie que les 2 pierres ne doivent pas être sur le même porteur. Le dragon ne comprend pas les raisons et la signification de ce cri, néanmoins il ne va pas tarder à s'apercevoir que la puissance de la gemme de Takhisis n’est plus sienne. Rirefeu reste cachée, sous les ailes du dragon et désespère de trouver un moyen de partir, pour elle et ses amis. En effet, il n’y a pas de portail de retour. Nos héros sont coincés quelque part dans une forêt, en présence d’un ancien dragon vert, dans son territoire. Rirefeu touche alors son médaillon à forme de sablier et devient parfaitement immobile, concentrée, figée. Le groupe voit alors un portail apparaître derrière eux et une poupée de chiffon en forme de renard en sortir et s’échouer sur l’herbe. Ni une, ni deux, tous se ruent à travers alors que le Dragon vert, furieux souffle de nouveau son terrible acide. Easthril et Rirefeu seront sérieusement brûlés, mais Léonie, Marche-mort et Lautrec auront moins de chance. Voyant que la magicienne rouge sera heurtée de plein fouet par le nuage corrosif, Lautrec se sacrifie et fait barrage de son corps pour prendre la majorité du souffle à sa place et passe à travers le portail. C’est Justarius, le maître des mages rouge, qui est à l’œuvre, depuis la grande place de Loanthïr, non loin des tablettes de la Foi. Tout danger étant écarté, et Léonie étant sauve, Lautrec s’effondre une fois de plus. La magicienne se précipite sur Marche-Mort qui peut encore être sauvé et utilise une fiole de soins avant qu’il ne soit trop tard. Lautrec reviendra alors lui quelques minutes plus tard, sauvé par la gemme maléfique.
Justarius explique que c’est Rirefeu qui est allé le chercher directement dans la tour de Palanthas, franchissant les jardins de protection inviolable, et lui demandant d’ouvrir un portail vers elle et de jeter cette poupée de chiffon particulière au travers. Le médaillon ayant été créé de manière bien mystérieuse, il semblerait qu’il soit possible que la kender, via ce médaillon et sa nature étrange d’esprit, puisse exister à deux endroits en même temps. Mais comment cela fonctionne-t-il ? Les pensées et théories sont interrompues par le rugissement d’un dragon vert émergeant de l’ancien bosquet, tout prêt de Loanthïr. Il se dirige vers la cité dans le but de se venger des héros et de récupérer la pierre. Mais, Laiana, sous sa véritable forme de Dragon d’or, surgit pour défendre sa cité. Le dragon vert, voyant la puissance de son adversaire, fait demi-tour et s’éloigne rapidement de la région.
Cette journée s’achève en présence de Laiana, dans la salle du Conseil, et sous sa forme humaine. Elle expliquera aux héros que les recherches sur Ariakas, afin de comprendre qui il était ou ce qu’il était, ont été difficiles mais que grâce à Horacius, elles ont tout de même portée quelques fruits qui, elle l’espère, pourront servir dans la bataille à venir. Il est fait mention de cet homme il y a une vingtaine d’années, un guerrier aventureux arpentant les territoires hostiles des ogres. Là, il suivit une quête initiatique qui l’amena, au final, à sauver une très belle jeune femme. Une fois sauvée, celle-ci lui demanda de retourner son épée contre elle et de la tuer. Ce qu’Ariakas fît immédiatement, sans remords. La femme était une représentation de Takhisis et la quête de cet homme pris fin. Il est dit qu’une bénédiction et une malédiction furent lancée par la Reine des Ténèbres et, après moult recherches, Laiana et Horacius purent les reconstituer. Les mots sont simples, mais la portée de ceux-ci reste encore un mystère.
Ayant pris connaissance de cette étrange litanie, les héros repartent vers Palanthas via un nouveau portail de Justarius. La bataille finale se prépare et il va falloir frapper sur plusieurs fronts en même temps. Une rumeur faisant état d’une nouvelle citadelle volante ayant été rapidement démontée par Laiana, tout porte à croire que l’armée des ténèbres continue de vouloir faire régner la terreur par les mensonges et les faux semblants.
Elle est peut-être plus vulnérable qu’il n’y paraît…